Les camps

George Meles

George Meles parle de sa vie dans le bataillon de travail forcé hongrois en 1944.

Source : Sarah and Chaim Neuberger Holocaust Education Centre, 1993; montage : Musée de l’Holocauste Montréal, 2017

George Meles est né en 1922 dans une famille de classe moyenne à Ujpest, en Hongrie. Dans les années 1930, il finit l’école secondaire, mais ne peut pas continuer ses études parce que le gouvernement hongrois interdit aux Juifs d’aller à l’université.

En 1943, George est enrôlé dans un bataillon de travail forcé. Son bataillon passe quelques mois en Transylvanie à effectuer des tâches humiliantes et inutiles, comme pelleter de la terre. De là, ils sont envoyés au nord-est de la Hongrie pour construire des bunkers dans les montagnes où les Hongrois s’attendaient à une attaque russe. Au printemps 1944, le bataillon est transféré en Pologne et travaille sur les lignes de front.

 

Je suis allé dans un camp de travail forcé. On y faisait les mêmes manœuvres, mais avec une pelle au lieu d’un fusil.
George Meles

Un jour, George est envoyé dans un hôpital militaire pour être opéré après avoir été violemment battu par un gardien et. Avec l’aide de médecins sympathisants, il parvient à rester à l’hôpital jusqu’en octobre 1944. Lorsqu’il reçoit l’ordre de retourner dans son unité, il fuit à Budapest. Il apprend que toute sa famille a été déportée.

En novembre 1944, George est envoyé dans un camp de travaux forcés à Koszeg, à la frontière austro-hongroise. Il passe ses journées à creuser des pièges pour les chars avec des milliers d’autres prisonniers. Alors que l’armée soviétique avance en avril 1945, les Allemands forcent les prisonniers à participer à une marche de la mort vers Mauthausen. George est ensuite transféré à Gunskirchen où il sera libéré quelques semaines plus tard par l’armée américaine. Après avoir retrouvé la santé dans un hôpital militaire improvisé, il retourne en Hongrie.

La femme de George était la seule personne de sa famille à survivre à Auschwitz. Ils se sont retrouvés après la guerre et ont immigré au Canada en 1950.

Pour en savoir plus sur l’Holocauste en Hongrie: 

Visitez notre page Holocauste en Hongrie.

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