Les persécutions avant l'Holocauste

Fishel Goldig

Fishel Goldig raconte son premier contact avec l'antisémitisme à l'école primaire.

Source : Musée de l’Holocauste Montreal, 2015

Fishel Goldig est né en 1933 à Mielnica (en Ukraine). Son père est propriétaire d’une entreprise d’exportation de céréales. Au début de l’année 1942, Fishel et sa famille sont forcés de déménager dans le ghetto de la ville voisine de Borszczow (en Ukraine).

Lorsque la rumeur se répand que les nazis voulaient rassembler, tuer et déporter des Juifs du ghetto, beaucoup tentent de fuir. Ils s’échappent par un trou pratiqué dans les barbelés séparant le ghetto de la partie non-juive de la ville. Le père et l’oncle de Fishel réussissent à sortir avant que les Allemands ne s’en rendent compte et commencent à tirer.

Fishel, sa mère, sa tante et son cousin n’osent pas sortir lorsque la fusillade éclate et se cachent plutôt dans une cabane. Fishel et sa mère ne sont pas découverts. Les nazis trouvent et tuent en revanche sa tante et son cousin. Lorsque le calme revient, Fishel et sa mère s’enfuient dans la forêt. Ils y trouvent de nombreux Juifs cachés et apprennent que le père de Fishel est en vie. Tous sont finalement réunis et passent plusieurs mois à survivre dans les bois.

À la fin de l’automne 1942, la famille de Fishel, ainsi que l’une de ses tantes et ses proches, sont accueillis par un fermier ukrainien qui les cache dans un trou creusé dans sa cave à pommes de terre. Pendant la première année, ils peuvent sortir la nuit pour prendre de l’air. La situation devenue trop dangereuse les confine de manière permanente. Ils restent ainsi cachés jusqu’au printemps 1944.

Pourquoi m'ont-ils traité de sale Juif ? Je n’ai rien fait !
Fishel Goldig

Après la Libération, la famille décide de retourner chez elle. Ce retour n’est que de courte durée. En 1946, Fishel et ses parents entrent clandestinement en Allemagne et passent deux années dans un camp de personnes déplacées à Pocking.

En 1948, ils immigrent au Canada et s’installent à Montréal. Fishel va dans une yeshiva, une école secondaire juive. Plus tard, il suit des cours à l’université où il étudie la littérature, la philosophie et la musique. Il entreprend ensuite une carrière dans le monde des affaires, mais garde comme passion, le théâtre yiddish ainsi que le chant qu’il interprète occasionnellement à la synagogue comme chantre. Fishel a quatre enfants et sept petits-enfants

Fishel est conférencier bénévole au Musée de l’Holocauste Montréal depuis 2015.

Exposition virtuelle Témoins de l’histoire, porteurs de mémoire :

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Objet relié

Le journal antisémite Der Stürmer

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