Les camps
Rose Svarc
Rose Svarc décrit son arrivée au camp de concentration d'Auschwitz.
Source: Musée de l’Holocauste Montréal, 1996; Montage: Musée de l’Holocauste Montréal, 2015
Rose Svarc naît dans une famille orthodoxe en 1920 à Oujgorod en Tchécoslovaquie (aujourd’hui en Ukraine). Elle se marie en 1943 et, peu après, son mari est assigné aux travaux forcés. Rose donne naissance à un garçon en novembre 1943. Six mois plus tard, Rose et les autres Juifs de la ville sont forcés de vivre dans le ghetto.
Le travail forcé au camp d’Auschwitz
Ils y restent sept semaines avant d’être déportés à Auschwitz. En arrivant au camp, Rose est séparée de sa famille et de son bébé. Ils sont immédiatement gazés alors que Rose est sélectionnée pour le travail. En décembre 1944, elle est envoyée à Birnbaum (aujourd’hui Miedzychod en Pologne) avec mille femmes pour creuser des tranchées pour les soldats allemands en retraite. Rose fait semblant d’être malade et est envoyée à l’hôpital. Là, elle assiste un médecin juif qui la garde avec lui.
Ça aurait dû être moi
qui devait être envoyée
au crématorium avec
mon bébé
Rose Svarc
Libération et nouvelle vie
À l’approche des forces soviétiques en février 1945, les prisonnières sont forcées de marcher jusqu’à Weimar en Allemagne d’où elles sont transportées en train à Bergen-Belsen. Rose est libérée dans ce camp par l’armée britannique en avril 1945. Après la libération, elle retourne à la maison et apprend que son mari a été tué.
Elle s’installe dans un appartement à Liberec en Tchécoslovaquie avec des membres de sa famille. Elle travaille comme comptable et survient aux besoins de ses proches. Rose et sa cousine décident de quitter la Tchécoslovaquie pour Paris en 1946. C’est là que Rose rencontre son deuxième mari, Paul, un survivant roumain.
Paul immigre ensuite au Canada et s’installe à Montréal où Rose le rejoint. Ils se marient en 1951 et ont deux enfants et cinq petits-enfants.