Les camps
Helen Schwartz
Helen Schwartz décrit son arrivée et ses premiers jours
dans le camp de concentration de Majdanek.
Source : Sarah and Chaim Neuberger Holocaust Education Centre, 1988 ; montage : Musée de l’Holocauste Montréal, 2017
Helen Schwartz est née en 1925 à Kinishin, en Pologne et a grandi à Bialystok. Les Allemands occupent la ville le 27 juin 1941. Le même jour ils brûlent la Grande Synagogue avec environ 2 000 personnes juives à l’intérieur. Helen et ses frères se cachent dans leur abri de jardin.
Un ghetto est créé dans la ville en août et les Juifs sont contraints de s’y installer. Helen trouve du travail dans une usine, qui fabrique des vêtements pour l’armée allemande. Elle prend ses frères avec elle au travail et les cache afin qu’ils ne soient pas arrêtés par les Allemands. Il y a très peu de nourriture dans le ghetto et les gens sont affamés.
Lorsque les Allemands liquident le ghetto en août 1943, les parents d’Helen et son frère cadet sont déportés au camp de la mort de Treblinka. Helen et son autre frère sont transférés dans un camp de transit et plus tard déportés vers Majdanek. Helen est séparée de son frère à son arrivée et est ensuite envoyée au camp de travail de Blizyn.
Là-bas, elle travaille dans un atelier, où elle répare des vêtements récupérés dans les fours crématoires d’autres camps. C’est ici qu’elle rencontre son futur mari, Éric. Lorsque l’armée soviétique approche en juillet 1944, les détenus sont évacués vers Auschwitz. Helen échappe de justesse aux chambres à gaz. En décembre, elle est transférée à Bergen-Belsen, où elle est libérée en avril 1945. Elle est la seule survivante de sa famille.
Il fallait enlever ses vêtements et marcher dans la rue. On était nu! Des jeunes filles! C’était une énorme humiliation.
Helen Schwartz
Helen et Éric se marient en septembre 1945 en Allemagne. Ils immigrent au Canada en 1948 et s’installent à Toronto, où ils gèrent un petit magasin. Ils ont deux enfants.