Lonia Fürstenberg (née Laja Ferstenberg) fait partie des femmes juives qui se sont engagées dans la Résistance française au cours de la Seconde Guerre mondiale. Née en Pologne entre 1911 et 1914, elle migre en France pour étudier la médecine. C’est à Paris qu’elle se procure cette fausse carte d’identité sous le pseudonyme de Louise Triasse. Elle utilisait cette carte pour cacher son identité juive, une manière de résister et se protéger face à l’oppression du régime de Vichy et l’occupation allemande.

Une femme médecin et résistante

Portrait de Lonia Furstenberg.
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Portrait de Lonia Furstenberg.

Diplôme de Médecin Colonial remis à Lonia le 20 décembre 1945 par la faculté de Médecine de l’Université de Paris.
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Diplôme de Médecin Colonial remis à Lonia le 20 décembre 1945 par la faculté de Médecine de l’Université de Paris.

Déclaration rédigée par l’Association nationale des officiers, sous-officiers et cadres de la Résistance (A.N.O.S.O.R.) en 1946. Elle témoigne des activités de Résistance de Lonia Furstenberg durant l’Occupation.
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Déclaration rédigée par l’Association nationale des officiers, sous-officiers et cadres de la Résistance (A.N.O.S.O.R.) en 1946. Elle témoigne des activités de Résistance de Lonia Furstenberg durant l’Occupation.

Carte de donneur de sang du groupe O-IV. Ce document est une preuve de la fausse identité de Lonia durant la guerre.
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Carte de donneur de sang du groupe O-IV. Ce document est une preuve de la fausse identité de Lonia durant la guerre.

Fausse carte d’identité de Lonia, enregistrée à Paris en 1942 sous le pseudonyme de Louise Triasse.
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Fausse carte d’identité de Lonia, enregistrée à Paris en 1942 sous le pseudonyme de Louise Triasse.

Éducation en France

Dès 1923, plusieurs universités polonaises, en particulier les facultés de droit et de médecine, imposent un numerus clausus officieux qui limite le nombre de nouveaux étudiants juifs admis. Ces mesures discriminatoires touchent aussi les candidates juives, déjà désavantagées par leur genre. Seul un nombre extrêmement faible d’entre elles peuvent être acceptées, ne permettant pas à Lonia de poursuivre ses études. gée de 16 ans, elle décide donc de quitter son pays natal pour la France, où elle a plus de chance de pouvoir entamer son parcours académique. Dès lors, elle vit à Nancy puis à Reims, avant de s’établir à Paris. Installée à Paris, elle apprend le français en travaillant comme laborantine. À son entrée à la faculté de médecine, elle suit des cours dans toutes les spécialités, à l’exception de la médecine militaire. Durant les années qui suivent, Lonia approfondit ses connaissances en médecine et obtient son Diplôme de Médecin Colonial de l’Université de Paris, le 20 décembre 1945.

Contributions au service de la Résistance

Lonia réussit à se faire passer pour une citoyenne française non juive en se procurant de faux papiers d’identité mentionnant qu’elle était née à Oran, en Algérie. Sous le pseudonyme de Louise Triasse, elle met ses compétences de médecin au service de la Résistance entre 1943 et 1944 où elle soigne des résistants blessés dans une clinique réquisitionnée par l’armée allemande . Elle délivre des certificats « fausses maladies » aux jeunes hommes, prisonniers et internés, permettant d’être exemptés du Service du Travail Obligatoire (STO) de l’Allemagne nazie. Elle délivre aussi des certificats de bonne santé à des travailleuses du sexe affectées par des maladies vénériennes qui désiraient infecter des soldats allemands.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les membres de la famille de Lonia qui sont restés en Pologne ont tous été déportés et assassinés. Les actions non sans danger de Lonia témoignent de ses nombreux actes de résistance en tant que femme juive durant cette période. Après la guerre, Lonia Furstenberg est devenue l’une des premières femmes à posséder son propre laboratoire médical.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une subvention de la Claims Conference.

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