Ces lettres clandestines témoignent des échanges entre Charles Kotkowsky et un groupe de résistants du ghetto de Varsovie. Ces quatre lettres ont été écrites par Ignac Samsonowicz, l’ancien professeur de yiddish de Charles, qui les a signées sous le pseudonyme d’Henryk Wiktorsky. Reçues entre 1943 et 1944, trois d’entre-elles sont rédigées en yiddish et la quatrième en polonais.
La résistance juive dans les ghettos
Charles Kotkowsky est assigné aux travaux forcés dans l’usine de verre du ghetto de Piotrkow. Lorsque les gardes allemands commencent à déporter les Juifs vers les camps d’Auschwitz et de Treblinka, Charles reçoit les premières lettres d’Ignac Samsonowicz.
Charles a reçu ces lettres des mains de gardes qui agissaient en tant qu’intermédiaires. Ces derniers recevaient les lettres d’individus chargés les livrer du ghetto de Varsovie. Parfois, Charles recevait également de l’argent qu’il distribuait à de jeunes résidents du ghetto et qui leur permettait d’acheter de la nourriture pour survivre. Ces activités devaient être effectuées secrètement, car Charles et les autres risquaient d’être tués s’ils étaient découverts par les gardes allemands.
Écoutez Charles Kotkowsky expliquer comment il recevait ces lettres.
Un témoignage de la solidarité et de la résistance juive
Après les avoir lues, Charles a caché les lettres dans des bocaux qu’il enterrait dans le sol. Il croyait qu’elles seraient un témoignage important de la solidarité et de la résistance juive durant l’Holocauste. Ayant survécu à sa déportation dans plusieurs camps de concentration, Charles est revenu les déterrer après la libération. Il n’a cependant retrouvé que ces quatre lettres.
Charles Kotkowsky a immigré au Canada en 1951 et épousé Sally Blum avec qui il a eu deux enfants. Il est décédé à Toronto en 2003.
Charles Kotkowsky a fait don de ces lettres au Musée de l’Holocauste Montréal en 1997.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan culturel numérique du Québec.