Roger Bédard faisait partie des nombreux soldats canadiens à avoir été témoins des atrocités de la Seconde Guerre mondiale. Né au Canada en 1914, il s’enrôle dans l’armée le 26 juillet 1940. En août 1942, il est emprisonné au camp Stalag 344 (anciennement Stalag 8B), lors du raid de Dieppe. Il reçoit ce certificat de libération le 30 juillet 1945, lui permettant de réintégrer la vie civile.
Roger Bédard: un soldat canadien durant la Seconde Guerre mondiale
Certificat émis en 1972 par l’Association des anciens combattants, souligne la participation de Roger Bédard en tant que membre de la Deuxième division canadienne au raid de Dieppe le 19 août 1942.
Le raid de Dieppe
Roger Bédard s’enrôle volontairement dans l’armée canadienne le 26 juillet 1940. Il complète un premier entraînement en Grande-Bretagne au sein de l’unité de mitrailleurs de la Milice de Châteauguay. Il participe ensuite à une formation pour devenir commando et intègre l’unité des Fusiliers Mont-Royal (FMR). Cet entraînement, mené sur l’île Wright, était spécialement conçu en préparation d’une opération amphibie, soit le raid sur Dieppe (opération Jubilee) du 19 août 1942.
Le raid contre le port français de Dieppe a été une étape préparatoire en vue de l’opération Overlord, permettant de mesurer l’entraînement et l’équipement requis afin de percer le mur de l’Atlantique, un système défensif allemand. Les troupes déployées ont été en grandes parties canadiennes, soit environ 5000 hommes sur 6100. L’objectif consistait à débarquer une large force amphibie sur les plages de Dieppe, pour s’emparer temporairement de la ville et détruire les installations allemandes. Cependant, les soldats alliés se heurtent à une opposition féroce de la part des Nazis tout au long de l’opération. Complètement bloqués sur les plages par les tirs de mitrailleuses, les hommes n’ont aucune marge de manœuvre.
Les camps pour prisonniers de guerre (POW)
Avec le reste des Fusiliers Mont-Royal, Roger Bédard fait partie de la deuxième vague d’assaut envoyée sur la plage. Comme la première, cette vague subit d’importants dégâts par les tirs de l’armée nazie. C’est sans munitions et immobilisés sur la plage que 1874 Canadiens sont capturés par les Nazis. Roger Bédard fait partie de ce nombre. Transporté dans un train à bestiaux menant vers des camps en Allemagne et en Pologne, il est conduit au Stalag 344 où les conditions y sont difficiles, voire terribles. Roger Bédard, (numéro de prisonnier 25325), aurait fait partie des Canadiens dont les poignets ont été enchaînés pendant 14 mois. En avril 1944, il est transféré au Stalag 2D, en avril 1944. Avec l’avancée de l’armée soviétique en 1945, les Nazis ont évacué les prisonniers des camps (POW). Roger Bédard est alors transféré à Dachau où il y reste jusqu’à la libération du camp par les soldats américains à la fin du mois d’avril 1945. Il retourne en Grande-Bretagne quelques jours plus tard avant de pouvoir rentrer au Canada, le 31 juillet 1945.
Agnès Bédard, fille de Roger Bédard, a fait don de ce certificat au Musée de l’Holocauste Montréal en 2020.
Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une subvention de la Claims Conference.
