La libération
Sarah Kleinplatz
Sarah Kleinplatz décrit sa dernière journée à Bergen-Belsen et la libération.
Source : Musée de l’Holocauste Montréal, 1995; montage : Musée de l’Holocauste Montréal, 2015
Sarah Kleinplatz est née en 1924 dans une famille orthodoxe à Pabianice, en Pologne. Quand la guerre éclate, la famille s’enfuit à Lodz. Ils sont forcés de déménager au ghetto en mars 1940. Après un an, ils réussissent à retourner dans leur ville natale et ils s’installent dans le ghetto. Quand les Allemands liquident le ghetto de Pabianice en mai 1942, Sarah retourne à Lodz avec sa mère et deux de ses sœurs, mais sa troisième sœur est déportée et tuée à Auschwitz.
Dans le ghetto de Lodz, Sarah travaille dans un atelier de tailleur. Son père meurt de famine en 1943. Pendant leur séjour dans le ghetto, les Juifs sont régulièrement sélectionnés pour être déportés vers les camps, mais la famille échappe à la déportation jusqu’à la liquidation finale du ghetto en août 1944.
Sarah, sa mère et ses sœurs sont déportées à Auschwitz. Elles réussissent à rester ensemble et elles sont sélectionnées pour travailler. Elles sont transférées au camp de travail de Sasel en Allemagne, où les prisonnières, uniquement des femmes, font du travail forcé dans la construction.
La libération est arrivée beaucoup trop tard. Nous avions perdu tant de choses et nous avions vu tellement de choses.
Sarah Kleinplatz
Après neuf mois, elles sont transférées à Bergen-Belsen et y sont libérées par l’armée britannique en avril 1945.
Après la libération, Sarah et sa famille passent plus d’un an dans le camp de personnes déplacées de Bergen-Belsen. En 1946, elle se marie et déménage avec son mari à Munich, où leur premier fils est né. La famille immigre au Canada en 1950 et s’installe à Montréal où ils ont encore deux enfants.