La vie après la guerre
Léon Celemencki
Léon Celemencki décrit l'orphelinat juif et l'internat, où il est allé après la guerre.
Source : Musée de l’Holocauste Montréal, 1994; montage : Musée de l’Holocauste Montréal, 2017
Léon Celemencki est né de parents juifs polonais en 1940, à Belfort, en France. Son père travaille comme colporteur et sa mère est couturière. Léon a deux grandes sœurs.
Quand l’armée allemande envahit la France, la famille vit toujours à Belfort. En juillet 1942, les parents de Léon sont convoqués au poste de police local. Avant d’y aller, son père cache les enfants chez son comptable.
La mère de Léon est déportée et assassinée à Auschwitz. Son père réussit à s’échapper et rejoint la résistance française. Léon et ses sœurs sont envoyés dans différents orphelinats gérés par les Œuvres de Secours aux Enfants (OSE).
J’ai récupéré mes racines juives dans cette colonie scolaire. [...] J’avais une monitrice qui me parlait le yiddish. On faisait les fêtes juives.
Léon Celemencki
Après la libération, le père de Léon ramène ses enfants à Belfort. Comme il ne peut pas s’occuper de 3 jeunes enfants à cause de son travail, il les place à la campagne, chez un couple de catholiques âgé. Après deux ans, Léon et ses sœurs sont envoyés à la Colonie scolaire, un orphelinat juif dirigé par le Bund près de Paris.
Léon retourne chez son père à Belfort pendant 2 ans puis va à l’école ORT à Strasbourg. Après avoir terminé son service militaire obligatoire dans l’armée française, Léon part pour New York, où il a une tante.
Il visite un oncle à Montréal et décide d’y rester. Il rencontre Bella, qui est née à Bergen-Belsen dans le camp de personne déplacées, et se marie avec elle. Ils ont 3 filles et plusieurs petits-enfants. Léon et Bella ont eu une entreprise de fleurs pendant 26 ans.
Léon était conférencier bénévole au Musée de l’Holocauste Montréal pendant de nombreuses années. Il a ainsi partagé son histoire avec des milliers d’élèves.
Exposition virtuelle Témoins de l’histoire, porteurs de mémoire :
Visitez l’exposition pour découvrir les portraits et les objets personnels précieux de 30 survivants de l’Holocauste, dont Léon Celemencki.