Ce bracelet en cuir s’attache avec un bouton jaune. Le numéro de prisonnier 103304 est gravé sur l’insigne en métal au centre du bracelet. Il a été attribué à Henryk Eisenberg lorsqu’il était détenu au camp de Mauthausen, en Autriche.
La déshumanisation des prisonniers dans les camps nazis
Pour déshumaniser les prisonniers déportés dans les camps de concentration, les nazis remplacent leur nom par un numéro. Celui-ci est cousu sur leur uniforme, gravé sur une insigne ou encore tatoué sur le corps des détenus. En plus de leur retirer leur identité, les prisonniers doivent se vêtir d’un uniforme rayé bleu et blanc et leurs cheveux sont rasés.
La déportation d’Henryk Eisenberg
Henryk Eisenberg était originaire de Lodz, en Pologne et habite dans le ghetto de la ville entre 1940 à 1944. Il y est assigné aux travaux forcés dans une manufacture de vêtements. Au moins d’août 1944, Henryk est déporté à Mauthausen, en Autriche. En décembre, il est envoyé au camp d’Ebensee, un sous-camp de Mauthausen, où il travaille à la construction de ponts. Après la guerre, Henryk est demeuré dans le camp de personnes déplacées de Bad Gastein, également en Autriche.
Ruth Eisenberg, l’épouse d’Henryk, a fait don de ce bracelet au Musée de l’Holocauste Montréal en 2002.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan culturel numérique du Québec.