Ce porte-monnaie, brodé des noms et des dates d’anniversaire de sa femme et de sa fille, appartenait à Paul Garai. Lorsqu’il était prisonnier des camps de concentration, Paul brodait dans le cuir de ce porte-monnaie pour garder espoir. Ainsi, lorsqu’il arrivait au bout de son fil, il le défaisait et recommençait à broder de nouveau.
Détention aux camps de Dachau et de Bergen-Belsen
Originaire de Budapest en Hongrie, il a été déporté aux camps de Dachau et de Bergen-Belsen en Allemagne. La survie dans les camps nazis tenait souvent à peu de choses et conserver sa dignité pouvait se manifester dans de petits gestes quotidiens. C’est pourquoi les prisonniers risquaient leur vie à cacher des objets personnels. Ainsi, malgré la difficulté, Paul a conservé ce porte-monnaie. Il considère que sa foi et ce porte-monnaie lui ont permis de demeurer sain d’esprit et d’espérer revoir ses proches.
Une fois libre, il retrouve sa femme Lona et sa fille Veronica à Budapest. La famille immigre au Canada en 1958.
Veronica a fait don du porte-monnaie au Musée de l’Holocauste Montréal en 2002.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan culturel numérique du Québec.