Ce large sac à dos aux bretelles en cuir a suivi Joseph Wyshynski lors de son exil en Union soviétique. Avant son départ pour rejoindre un groupe de résistants de Lodz, la mère de Joseph a rempli ce sac de vêtements et de nourriture.
Joseph Wyshynski : un Polonais exilé en Sibérie
Joseph Wyshynski était originaire de Lodz, en Pologne. Quand l’Union soviétique envahit l’Est du pays, Joseph, comme plusieurs milliers de Polonais, est exilé en Sibérie. L’URSS ont arrêté des dizaines de milliers de Polonais soupçonnés d’être des opposants idéologiques au régime soviétique. C’est pourquoi ces Polonais ont été envoyés dans des régions reculées de l’URSS et assignés aux travaux forcés.
En 1941, Joseph rencontre Helen Ackerman, elle aussi exilée, qui travaille comme serveuse au restaurant où il est boulanger. L’année suivante, ils sont libres de se déplacer et vont tous les deux au Tadjikistan, également en Union soviétique.
En 1944, Joseph est emprisonné au Tadjikistan parce qu’il possède une carte de rationnement supplémentaire. Malgré les efforts d’Helen qui lui amène de la nourriture presqu’à tous les jours, Joseph meurt en prison. Après la guerre, Helen découvre que la famille de Joseph a été tuée durant l’Holocauste C’est pourquoi elle a conservé ce sac. Elle a éventuellement immigré au Canada.
Son fils Max a utilisé le sac à dos, comme le montre l’inscription sur le dessus du sac.
Helen Ackerman a fait don du sac à dos de son ami Joseph Wyshynski au Musée de l’Holocauste Montréal en 1990.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan culturel numérique du Québec.