Ce châle de prière à franges, ou talit, est porté par les hommes juifs lorsqu’ils récitent des prières. Celui-ci appartenait à Harry Cohen qui habitait à Montréal avant la guerre. Originaire de Pologne, il avait immigré au Canada dans les années 1920.
*Vidéo en anglais seulement
Le retour d’Harry Cohen en Pologne
À l’été 1939, Harry Cohen retourne en Pologne pour s’occuper d’affaires familiales. Ses quatre enfants demeurent toutefois à Montréal. La guerre éclate le 1er septembre 1939 et Harry ne peut quitter l’Europe. Il se cache chez une famille chrétienne, mais il sera dénoncé et déporté à Auschwitz. Il est présumé mort dans ce camp. Harry Cohen est l’unique victime canadienne connue des camps de concentration nazis.
En 1945, la femme qui a caché Harry durant la guerre retourne ses biens, dont ce châle de prière, à ses enfants à Montréal.
L’un de ses fils, Manuel Cohen, l’a offert au Musée de l’Holocauste Montréal en 2002.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan culturel numérique du Québec.