Cet uniforme, facilement reconnaissable par ces lignes verticales bleues et blanches, est celui d’un prisonnier du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Il a appartenu à Louis Miller.
L’uniforme et la déshumanisation des prisonniers dans les camps
À leur arrivée dans les camps nazis, hommes et femmes doivent se dévêtir. Ils sont alors dépouillés de tous leurs biens personnels. Seuls les prisonniers sélectionnés pour le travail forcé reçoivent un tel uniforme. Pour compléter cette déshumanisation, leur identité est remplacée par un numéro cousu sur ce vêtement ou tatoué sur leur corps.
L’uniforme de Louis Miller, seul souvenir de son expérience de l’Holocauste
Louis Miller est arrêté en Roumanie avec son père et ses trois frères Arthur, Gabriel et Ernest. En mai 1944, il est déporté au camp d’Auschwitz-Birkenau. Il a 19 ans. En raison de son expérience en mécanique, il est sélectionné pour le travail forcé. En janvier 1945, il participe à une marche de la mort entre les camps d’Auschwitz et de Buchenwald, en Allemagne. Cette marche dure trois mois dans le froid de l’hiver et Louis n’a que cet uniforme pour le protéger des conditions climatiques.
Son plus jeune frère sera tué durant cette marche, mais Louis survivra à l’Holocauste. Il part étudier à Paris après la guerre et immigre au Canada en 1948. Cet uniforme est le seul objet qu’il a conservé après la libération.
À son décès en 2009, son épouse, Cécile Miller, en a fait don au Musée de l’Holocauste Montréal à la mémoire de son mari.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan culturel numérique du Québec.