Les tefilin de Simon Markel

Les tefilin, ou phylactères, sont des objets religieux juifs composés de deux boitiers cubiques peints en noir et de lanières de cuir. L’un des boîtiers se porte sur la tête et le second sur le bras gauche. Les lanières de cuir sont enroulées d’une manière spécifique en récitant des prières. Les tefilin sont généralement portées par les hommes lors des prières matinales.

Un enfant sauvé grâce au Kindertransport

1

Les tefilin, ou phylactères, sont des objets religieux juifs composés de deux boitiers cubiques peints en noir et de lanières de cuir. (Photo : Peter Berra)

2

Les lanières de cuir sont enroulées d’une manière spécifique en récitant des prières. (Photo : Peter Berra)

3

Anna Markel a remis ces tefilin a son fils, Simon, avant son départ avec le Kindertransport. (Photo : Peter Berra)

4

Simon Markel (à droite) et ses trois frères, Richard, David et Willy. Cette photo a été prise le 18 avril 1938, environ un an avant que Simon parte avec le Kinderstranport. Ses trois frères ont été tués pendant l'Holocauste.

5

Photographie des quatres frères Markel : Willy, Simon, David et Richard, vers 1926.

6

Portrait de Ferdinand et Anna Markel, les parents de Simon, pris en 1914. Ils ont tous deux été tués à Auschwitz.

7

Anna a écrit cette lettre pour son fils, Simon, après son départ avec le Kindertransport.

8

Au verso de la lettre, les frères de Simon lui ont chacun écrit un mot.

Simon Markel, un enfant juif sauvé par le Kindertransport

Né en 1923, Simon Markel est le fils de Ferdinand et d’Anna Markel. En 1939, Simon est choisi pour le Kindertransport et quitte pour la Grande-Bretagne. Sa mère lui a remis ces tefilin avant son départ. Il est le seul membre de sa famille à avoir pu fuir la Pologne avant le déclenchement de la guerre. Ses parents et ses trois frères, Richard, David et Willy, seront tués à Auschwitz.

Kindertransport : le transport des enfants

Environ 10 000 enfants juifs ont été sauvés par le Kindertransport, une opération de sauvetage organisée par la Grande-Bretagne entre 1938 et 1940. Les enfants ont été évacués par train ou par bateau et recueillis par des organisations ou des familles en Angleterre. S’il était prévu que les enfants retrouvent leurs parents après la guerre, la plupart sont morts durant l’Holocauste et leurs enfants ne les ont jamais revus.

Simon, détenu dans d’un camp d’internement au Canada

Âgé de 15 ans, Simon étudie en Angleterre avant d’être détenu en tant que citoyen d’un pays ennemi. Il est envoyé dans le camp d’internement de Fort Lennox à Saint-Paul-de-l’île-aux-Noix, au Québec. Simon poursuit ses études durant son internement et, libéré, il devient ingénieur.

Miriam Markel, épouse de Simon Markel, a fait don de ces tefilin au Musée en 2011.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan culturel numérique du Québec.