Ce manteau de cuir brun est doublé en laine de mouton et brodé de motifs roses. Il a appartenu à Blanca Pinsker originaire de Bialystok, en Pologne. Ce manteau lui a apporté de la chaleur et du réconfort tout au long de son parcours durant la guerre.
La confiscation du magasin familial par l’armée soviétique
Blanca porte ce manteau lorsqu’elle confronte un commissaire de l’armée soviétique. Ce dernier lui propose de lui remettre les clés de son magasin si elle accepte de devenir espionne, ce qu’elle refuse. Elle liquide ses possessions et quitte vers Vilnius, où l’armée nazie arrive en 1941. La famille de Blanca est envoyée dans un ghetto, mais Blanca, sa sœur et son neveu trouvent des faux-papiers et réussissent à sortir.
La fuite de Blanca Pinsker
En 1943, un policier la découvre dans la maison où elle se cachait et lui demande de le suivre. Blanca enfile son manteau avant de sortir de la maison. Au poste de police, elle est arrêtée par les autorités allemandes et embarquée dans un train en compagnie de quelques autres personnes. Le garde qui les surveille décide d’arrêter en chemin pour chercher à boire dans une maison. Blanca saisit l’occasion pour s’enfuir en courant. Le garde la remarque et tente de la viser avec son pistolet, mais elle réussit à se cacher. Elle se réfugie chez un prêtre qui lui fournit de nouveaux papiers. Blanca passe la fin de la guerre en Lituanie à travailler sur une ferme.
Blanca a conservé son manteau tout au long de son périple. Elle l’amène également avec elle lorsqu’elle immigre au Canada en 1948.
Alex Becker, le neveu de Blanca, a fait don de ce manteau au Musée de l’Holocauste Montréal en 2003.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan culturel numérique du Québec.