Ce certificat de religion est une traduction française d’un document turc daté du 20 février 1939. Il stipule que Sandor Vadasz est né protestant de deux parents protestants et qu’il n’a aucun lien avec la religion juive. Le document porte le sceau d’un traducteur français daté de 1948, ainsi que ceux de la République française et du consulat brésilien.
Sandor Vadasz : le parcours d’un Juif hongrois
Sandor Vadasz a quitté la Hongrie en 1938 accompagné de son épouse Julianna Lukacs et de sa belle-mère. Ils se sont d’abord dirigés vers la Turquie où Sandor travaille comme ingénieur. Face à l’avancée de l’armée nazie en Europe, se munir d’un tel certificat était une mesure de protection. Il permettait d’éviter d’être arrêté arbitrairement pour son identité juive et d’être déporté dans les camps de concentration.
Sandor et sa famille quittent ensuite pour l’Afrique. Vers 1942, ils arrivent en Ouganda, un protectorat sous contrôle britannique et Sandor s’enrôle dans les Forces d’Afrique de l’Est. Cependant, puisque la Hongrie devient une alliée de l’Allemagne nazie, Sandor est détenu six ans en tant qu’ennemi étranger dans un camp d’internement.
Après la guerre, Sandor, Julianna et la mère de celle-ci s’installent un an à Paris avant de quitter pour Rio de Janeiro, au Brésil. En 1949, avec l’aide du Congrès juif canadien, ils s’installent à Montréal.
Evelyn Uditsky, une amie de la famille, a fait don de ce document au Musée de l’Holocauste Montréal en 2010.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan culturel numérique du Québec.