Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont perpétré un génocide des Roms et des Sintis d’Europe, qu’ils considéraient comme inférieurs sur le plan racial et comme des marginaux. On estime que 70 à 80 % de la communauté européenne a été assassinée.
À l’occasion de la journée de commémoration du génocide des Roms, rejoignez-nous le 5 août 2024 à midi HNE pour une discussion virtuelle avec Milovan Pissari, expert internationalement reconnu sur les sujets liés à l’Holocauste et au génocide des Roms, et Gina Csanyi-Robah, directrice exécutive de l’Alliance rom canadienne.
Ils discuteront des recherches du Dr Pisarri sur les mécanismes qui ont conduit au génocide des Roms dans le sud-est de l’Europe, de l’histoire du racisme anti-Roms et des raisons qui expliquent le manque d’intérêt général pour ce sujet.
La discussion sera suivie d’une séance de questions-réponses.
En savoir plus sur nos intervenants
Milovan Pisarri est un expert internationalement reconnu sur les sujets liés à l’Holocauste et au génocide contre les Roms. Il a obtenu son doctorat en histoire sociale à l’université de Venise, en Italie, avec une thèse sur les crimes contre les civils en Serbie pendant la Première Guerre mondiale. En 2018, il a fondé le Centre for Public History, dont les attributions s’étendent à l’histoire du XXe siècle dans les Balkans et en particulier à l’Holocauste. Il est l’auteur et le coordinateur de différents projets internationaux sur la recherche, l’éducation et la mémoire de l’Holocauste.
Gina Csanyi-Robah est profondément engagée dans les droits humains et l’éducation depuis 20 ans. Elle est actuellement enseignante dans un lycée du Vancouver School Board, animatrice d’ateliers sur l’antiracisme pour la Fédération des Enseignants de Colombie-Britannique, ainsi que leader au sein de la communauté Rom canadienne. En 2014, Gina a co-fondé l’Alliance Romani Canadienne, la première organisation nationale à but non lucratif pour les Roms au Canada, dédiée à l’éducation publique, la défense des droits et le renforcement des capacités communautaires.
Elle éduque sur le génocide des Roms durant l’Holocauste depuis 2009 et est actuellement membre de la délégation canadienne de l’Alliance Internationale pour la Mémoire de l’Holocauste. Le 2 août 2019, le gouvernement canadien a adopté une motion pour reconnaître officiellement le génocide des Roms, faisant du Canada le sixième pays au monde à le faire. L’engagement de Gina envers la justice sociale et les droits humains trouve ses racines dans l’histoire de sa famille. Elle est la petite-fille de survivants et de réfugiés de l’Holocauste Rom hongrois, ainsi que de la Révolution hongroise. La famille de Gina a continué à faire face à la discrimination systémique anti-Tsiganes au Canada, après son arrivée en 1956.
En 2011, en tant que directrice exécutive du Centre communautaire Rom de Toronto, Gina a aidé des centaines de familles Roms nouvellement arrivées en quête d’asile et de soutien à l’établissement, après avoir fui la discrimination endémique et la violence racialement motivée en Europe centrale. En 2012, Gina a été la première Rom canadienne à s’adresser au Comité parlementaire canadien sur l’immigration, ainsi qu’à un comité sénatorial. Elle a exprimé ses préoccupations concernant la discrimination systémique et les réformes préjudiciables à la politique nationale d’immigration qui impactaient directement les demandeurs d’asile Roms d’Europe, étiquetés comme « réfugiés fictifs ». Le 8 avril 2014, Gina a été invitée par le Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU à parler à Genève de son travail de leadership communautaire.
Gina a reçu de nombreux prix, en plus d’avoir publié des opinions, des articles et des récits dans des journaux, des revues et des anthologies.
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