Ce morceau de rouleau de la Torah contient cinq colonnes de ce texte sacré rédigé en hébreu. Écrite à la main sur un papier parchemin, la Torah détient les commandements bibliques de la religion juive. Sa forme écrite comprend cinq livres qui transmettent le message de Dieu dicté à Moïse. Ce rouleau de la Torah a été acheté par Mauricy Kopelman dans une échoppe à l’extérieur du ghetto de Varsovie.
Le parcours d’un rouleau de la Torah
Durant l’occupation allemande, Mauricy Kopelman est forcé de vivre dans le ghetto de Varsovie. Il parvient toutefois à sortir du ghetto pour faire la contrebande de nourriture. Lors d’une telle opération, Mauricy a acheté un rouleau de la Torah, duquel provient ce morceau, à un vendeur de nourriture. Celui-ci utilisait le rouleau pour couvrir sa marchandise et la protéger de la pluie.
Il confie ensuite le rouleau de la Torah et une bague de diamant à son ami non-juif Nachum Saskiel. Il lui demande de les remettre à sa femme Rosalia si cette dernière devait survivre. Rosalia vivait cachée avec sa fille Ruth durant l’Holocauste. Elles ont survécu, mais ne savent pas ce qui est arrivé à leur mari et père Mauricy.
Nachum amène le rouleau de la Torah et la bague avec lui à New York après la guerre. Rosalia le retrouve après avoir immigré à Montréal et récupère la bague de diamant. Le fils de Nachum a remis la Torah à la synagogue de la 5e avenue qui l’a restauré et installé dans l’Arche sacré. Les filles de Mauricy Kopelman, Ruth et Felicia, ont chacune reçu un morceau du rouleau de la Torah à la mémoire de leur père.
Ruth Ballon, une des filles de Mauricy Kopelman, a fait don de ce morceau de rouleau de la Torah au Musée de l’Holocauste Montréal en 2015.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan culturel numérique du Québec.