L'occupation

Léon Fellmann

Léon Fellmann rappelle les conditions de vie au Vélodrome d'Hiver.

Source: Musée de l’Holocauste Montréal, 2003; Montage: Musée de l’Holocauste Montréal, 2015

Léon Fellmann est né en 1925 à Paris et est l’aîné de quatre enfants. Son père, artisan ébéniste, gagne peu et la famille est très pauvre.

Après l’arrestation de son père en août 1941, Léon doit quitter l’école des cadres de Citroën pour nourrir sa famille. Il travaille jusqu’en juillet 1942, quand les Fellmann sont pris dans la Rafle du Vélodrome d’Hiver avec plus de 11 000 Juifs. Ils sont conduits dans un gymnase près de chez eux, où les Juifs du quartier sont rassemblés avant d’être envoyés au Vélodrome. Léon entend deux policiers français dire que les enfants seront bientôt séparés de leurs parents.

La mère de Léon persuade un officier français de laisser ses enfants rejoindre leur grand-mère qui n’a pas été arrêtée. Seul Léon n’est pas libéré et va au Vel d’Hiv avec sa mère. Au bout de quelques jours, sa mère convainc Léon qu’il doit essayer de s’enfuir.

On sera séparé
de nos parents. Il faut
que vous partiez.
Léon Fellmann

Léon réussit à s’évader et retrouve ses frères et sœurs. Il prend contact avec un ami de ses parents qui est chef d’un groupe de résistants. Il offre ses services en échange de la protection de sa famille.

Après la libération, Léon apprend que ses parents ont été assassinés à Auschwitz. Il retourne à Paris et prend soin de ses frères et sœurs. Il se marie en 1958. Il a trois enfants et sept petits-enfants.